Livres reçus: mars 2023
Black Lab
Clare Mackintosh
Dernière Fête
Vanves, Black Lab, 2023, 430 p.
En ce soir du 31 décembre, le chalet de Rhys Lloyd est plein d’invités. Promoteur d’un lotissement haut-de-gamme implanté sur la rive d’un lac gallois, il fête son succès en conviant les villageois à trinquer avec leurs nouveaux et riches voisins. Ce sera sa dernière fête…
À minuit, le corps de Rhys flotte dans les eaux glacées du lac.
1er janvier : pour l’agent Fiona Morgan, presque tous les habitants peuvent être suspects… Native du village, elle les connaît tous ; ce sont sa famille et ses amis. Par ailleurs, Fiona a ses propres secrets à protéger.
Rapidement, le problème n’est pas de découvrir qui, parmi tous les suspects, voulait la mort de Rhys, mais bien plutôt, qui a fini par le tuer.
Du masque
Ian Rankin
Un cimetière dans le coeur
Paris, Du masque, 2023, 398 p.
En tant qu’ex-flic, John Rebus est un habitué des tribunaux. Mais pour la première fois, sa place est sur le banc des accusés. Aurait-il commis l’incartade de trop ? C’est ce qu’a laissé entendre Francis Haggard, un policier accusé de violences conjugales qui s’est choisi une défense un peu particulière… il justifie ses actes par la brutalité de son métier, et, pour prouver ses dires, il est prêt à faire tomber avec lui la moitié des forces de l’ordre d’Édimbourg.
Une affaire aux répercussions évidentes, que les hautes instances de la police écossaise souhaitent étouffer au plus vite. Et c’est de l’inspectrice Siobhan Clarke, chargée de diriger l’enquête, que tout semble dépendre. Sa loyauté ira-t-elle à ses collègues, ou aux civils ?
Véritable acmé de la série, Un cimetière dans le cœur plonge dans les rouages du système policier pour en révéler les plus noirs secrets. Un roman diablement contemporain.
Presses universitaires de Lyon
Jean-Noël Blanc
Polarville (R)
Lyon, Presses universitaires de Lyon, 2023, 344 p.
La ville du roman noir est une ville de mort. Qui donc y a assassiné l’urbanité ? Voilà la question à la fois tragique et lyrique, qui hante tout le » polar « . De Hammett à Montalban, en passant par Irish et Malet, chaque école mène l’enquête à sa manière. A chaque fois, c’est tout un imaginaire social qui se révèle, dans son effort pour maîtriser symboliquement la réalité désordonnée de la grande ville industrielle. Ainsi naissent les mythes urbains fascinants du polar, jusqu’à ce que l’acceptation de la civilisation urbaine vienne en tarir la source. Conduire une telle étude, c’est faire parler le roman noir : le citer abondamment, et obtenir ses aveux sur son discours urbain. Encore faut-il que l’investigation sociologique respecte les spécificités littéraires du polar. C’est ce que tente de faire Jean-Noël Blanc, qui est sociologue à l’Ecole d’Architecture de Lyon, et par ailleurs romancier et nouvelliste.