Le Polar au Canada-francais en 2000

Le Polar d’Amérique française

Parutions 2000

Voici un bref panorama bibliographique, aussi complet que possible, des romans policiers (incluant les thrillers, récits à suspense, d’espionnage et de politique-fiction) écrits par des auteurs canadiens de langue française et publiés au cours de l’année 2000, principalement au Québec mais aussi à l’étranger. 2000 aura été une année record pour le polar québécois puisqu’il s’est publié plus de 40 titres adultes et 15 pour la jeunesse alors qu’il y en avait un peu plus de 30 en 1999. Pour chaque référence, il y a une brève description de contenu et, quand disponibles, quelques remarques critiques tirées de la presse nationale. Les textes de présentation entre guillemets reprennent les informations fournies par les éditeurs dans leur catalogue, sur les 4e de couverture ou sur leur site web. Comme c’est souvent le cas, malheureusement, plusieurs titres, déjà introuvables en librairie, n’ont eu droit à aucune recension critique ou présentation d’aucune sorte ni dans la presse écrite, ni sur Internet d’où l’absence de commentaires.

Les Romans pour adultes

ABDELMOUMEN, Mélika, Lima Destroy et Robinette Spa

Montréal, Éditions Point de fuite,(coll. Point G), 2000, 192 pages.

Présenté comme un « roman de science-friction », ce récit est un fourre-tout (ce qui me paraît normal dans une collection de livres érotiques !) qui mélange la science-fiction, l’espionnage et l’érotisme. Le Gouvernement global charge les agentes Lima et Robinette d’éliminer Justin Time, un ennemi très séduisant. Les charmantes espionnes se retrouveront à maintes reprises dans des positions périlleuses…

« Lima Destroy et Robinette Spa comporte, en plus de nombreux passages sucrés-salés, une véritable fiction futuriste, caricaturale mais cohérente » [Tristan Malavoy-Racine, Voir]

« …une saga d’anticipation mêlant satire sociale, humour vitriolique et érotisme débridé. [ …] …un bel hommage à la complicité féminine » [Stanley Péan, LaPresse]

« Mais franchement, cet ouvrage d’Abdelmoumen désappointe. L’histoire manque d’originalité tant dans la forme que sur le fond [ …] L’auteure dérive et déroute avec le présent titre » [Osée Kamga, Ici]

ALLARD, Francine, Les Mains si blanches de Pye Chang

Montréal, Tryptique, 2000, 156 pages.

Sylvain Dupont est un écrivain névrosé (auteur de romans policiers…) qui, pour gagner sa vie, tient une confiserie rue Saint-Denis, à Montréal. Lorsqu’un beau jour une vieille Chinoise lui propose sa fille en mariage, tout bascule : une série d’événements inqualifiables le projette dans le plus étrange des cauchemars.

« Vrai polar que Les Mains si blanches de Pye Chang ? Charmant divertissement plutôt, et sans doute Francine Allard [ …] n’avait-elle pas d’autre prétention » [Francine Bordeleau, Lettres québécoises]

« Écrit sans prétention autre que celle d’amuser mais avec un vivifiant sens de l’auto-dérision, le roman de Francine Allard se laisse lire aussi aisément qu’un polar justement… » [Stanley Péan,Le Librairie]

AQUIN, Emmanuel, La Salamandre (Un livre dont vous êtes l’éros)

Montréal, Éditions Point de fuite, (coll. Point G), 2000, 312 pages.

A la fois roman érotique et roman d’espionnage, ce bouquin est un livre-gadget dans lequel le lecteur mène l’action à sa guise. Ce récit plutôt léger met en scène Pierre Duremanche (sic) un agent secret qui tente de débusquer la Salamandre, une espionne rivale.

« Le livre est rigolo, bien construit et – on s’y attendait – écrit avec un doigté qui fait de La Salamandre bien plus qu’un exercice de style coquin »[Tristan Malavoy-Racine, Voir]

« Avec Aquin on rigolera de bon coeur en choisissant les péripéties du viril espion Pierre Duremanche, aux prises avec la redoutable Salamandre, une vamp digne des pires séries Z » [Stanley Péan, La Presse]

AQUIN, Emmanuel, L’Hymne à l’hymen (Un livre dont vous êtes l’éros)

Montréal, Éditions Point de Fuite, (coll. Point G), 2000, 256 pages.

Une autre aventure érotico-drôlatique-gadget de l’agent Pierre Duremanche qui doit sauver l’honneur de la fille du ministre de l’Intérieur, d’une jeune vierge recrutée par les Raouliens, une secte d’illuminés qui préparent la venue sur Terre des extraterrestres.

« Espérons seulement qu’entre deux badineries libertines, Emmanuel Aquin nous donnera bientôt à lire un livre à la mesure de ses capacités littéraires » [Tristan Malavoy-Racine, Voir]

BADEAUX, Serge, Un été de chien

Québec, Éditions Arion, 2000, 204 pages.

« Un journaliste est dépassé par les événements survenus dans sa ville. Il passe un été de chien. »

BARCELO, François, Chiens sales

Paris,Gallimard, (La Série Noire), 2000, 274 pages.

Troisième roman de Barcelo à paraître dans la Série Noire, Chiens sales a un titre irrévérencieux (mais jubilatoire !) qui désigne les policiers de la Sûreté du Québec qui sont, bien entendu, les vilains de cette histoire rocambolesque (comme il se doit avec Barcelo) dont l’héroïne s’appelle Carmen Paradis entraînée malgré elle dans une histoire épouvantable pleine de péripéties drôlatiquement tragiques.

« L’histoire que raconte Carmen Paradis est à la fois débridée et tout à fait cohérente. Les épisodes les plus improbables trouvent miraculeusement leur place dans l’ensemble. Tout cela est fou mais se tient parfaitement » [Robert Chartrand, Le Devoir]

« Comme toujours chez Barcelo, c’est raconté avec un humour pince-sans-rire dévastateur et d’une désinvolture tout à fait réjouissante » [Stanley Péan, La Presse]

« Le cynisme de Barcelo n’épargne personne. Mais il a la qualité de s’épanouir dans la dérision plutôt que de s’égosiller dans la dénonciation. [ …] De l’humour subversif qui suscite un plaisir presque indécent » [Sylvain Houde, Voir]

BELCOURT, Claude, Le grand baveux

Montréal, Trait d’Union, 2000, 192 pages.

« Vivier Lalonde, détective de la CUM en mission, se retrouve dans le coma après s’être fait tabasser très sérieusement. Mais par qui ? Et pourquoi ? Dans sa chambre d’hôpital, dix personnes défilent et se laissent aller à des monologues intérieurs dans lesquels rien n’est censuré. »

« Le roman de Belcourt est un carnaval de mots où les plus vulgaires bousculent les plus raffinés » [Robert Chartrand, Le Devoir]

BERGERON, Marlène, Le Gars du 102

Québec, Éditions Arion, 2000, 390 pages.

« Madeleine se sent prise au piège dans la toile d’araignée qu’elle a involontairement tissée autour d’elle. Un voisin d’apparence paternelle, un amant musicien, un mari violent et ses bruyants copains, des amis inconnus venus du milieu de la drogue font partie de son quotidien. Frôlée par la mort à plusieurs reprises, elle se demande s’il s’agit d’accidents ou d’attentats criminels »

BOUCHARD, Camille, Des larmes mêlées de cendres

Montréal, Éditions Stanké, 2000, 435 pages.

Guillaume Lemire a du pif ! Et son sens de l’odorat hypertrophié fera de lui un agent spécial des services secrets américains et canadiens. Sa mission : repérer Le Serpent, un redoutable terroriste que tout le monde recherche sans succès. Sa mission l’amène au Soudan où il connaîtra toute une série de mésaventures hautes en couleurs et en suspense.

« Sans aucun doute, voilà une écriture qui a du génie, où se brassent avec mesures les thèmes de l’espionnage, de la loyauté, de l’amitié, de l’identité, et de l’amour » [Osée Kamga, Ici]

« Si le sort de Guillaume, Shafik et des autres nous préoccupe, c’est parce que Bouchard a su leur conférer suffisamment de noblesse et d’humanité pour qu’on s’y attache. Cela mérite d’être souligné. » [Stanley Péan, La Presse]

« Camille Bouchard intègre habilement les éléments géopolitiques et l’actualité africaine à une intrigue de politique-fiction dans laquelle les magouilles, les retournements de veste, les traîtrises, et divers pièges parsèment le parcours de notre vaillant Québécois. C’est à la fois divertissant et instructif. » [Norbert Spehner, Nuit Blanche]

BOURGET, Marc Claude, Les Immortels de Mathijsen

Montréal, Humanitas, 2000, 177 pages.

La publicité de l’éditeur nous promet « une intrigue médicale et policière fascinante, fable aux multiples résonances sur l’Amérique, l’identité, la décadence, la mort et l’immortalité ». Pour une fois, il semble qu’on ait livré la marchandise puisque la critique, quoique parcimonieuse, a bien accueilli ce premier roman :

« Incontestablement, les Immortels de Mathijsen est un roman policier appelé à plaire aux amateurs de littérature et non seulement aux inconditionnels du genre » [Sophie Pouliot, Le Devoir]

« …une intrigue qu’on pourrait qualifier d’hitchcockienne tant les repères sont flous et instables » [Gaétan Bélanger, Nuit blanche]

Curiosa : dans ce roman, on assassine des écrivains et l’un deux a été crucifié au plancher de son appartement avec toutes les touches d’une machine à écrire !

Site web de l’auteur : http://www3.sympatico.ca/cbourget/

BROUILLET, Chrystine, Soins intensifs

Montréal, La Courte échelle, (coll. 16/96), 2000, 252 pages.

Après l’inceste et la pédophilie, Maud Graham est confrontée à une autre affaire sordide impliquant un cas de pathologie bizarre appelée « le syndrome de Münchhausen par procuration » qui pousse des parents à simuler ou à provoquer des maladies chez leurs propres enfants afin de multiplier les contacts avec le corps médical. Denise Poissant martyrise son jeune enfant Kevin pour le plaisir de le torturer mais aussi et surtout pour attirer l’attention des médecins. ! Par ailleurs, une autre affaire, un règlement de compte entre trafiquants de drogue vient compliquer davantage son existence déjà mouvementée.

« Soins intensifs offre une haletante lecture nous hypnotisant comme la musique enchanteresse desc harmeurs de serpents : on ne dépose ce livre de Chrystine Brouillet qu’une fois bien repu d’émotions fortes » [Robert Chartrand, Le Devoir]

CHAREST, Danielle, L’Étouffoir

Paris, Éditions Le Masque, (Les Reines du Crime, no 2442), 2000, 288 pages.

Ce livre est le troisième de cet auteur dans cette même collection. L’étouffoir reprend comme personnages centraux les sept femmes lesbiennes du Groupe, ce commando d’intervention anti-machiste qui enquête, cette fois, sur l’assassinat d’un fonctionnaire trafiquant dont l’ex-femme est accusée.

« Entre les envolées féministes de l’auteure et les descriptions – brèves, heureusement – d’extrait de la vie personnelle des membres du groupe d’enquête, l’intrigue de ce roman est tout de même bien ficelée et ses fils sont suffisamment emmêlés pour tenir le lecteur en haleine, curieux qu’il sera d’arriver enfin à les dénouer ». [Sophie Pouliot, Le Devoir]

CLAVEAU, Bernard, Young Alice

Montréal, Flammarion Québec, 2000, 267 pages.

Lewis Carroll est-il vraiment l’auteur des aventures d’Alice au Pays des merveilles ? C’est à partir de cette question, de cette énigme littéraire (il n’y a ni meurtre, ni violence) que l’auteur a bâti l’intrigue de son roman (en changeant les noms de tous les protagonistes) dont les épisodes relèvent de la narration policière. De surprises en révélations, le lecteur est entraîné dans une véritable intrigue, faite d’indices, de fausses pistes, de confessions, de démentis et d’interrogations de toutes sortes.

« Le lecteur est, jusqu’au bout, gardé en appétit de connaître le dénouement, qui arrive limpide comme la conclusion d’un roman policier » [Caroline Montpetit, Le Devoir]

« De facture classique, le roman de Claveau entretient de fortes affinités avec les écrits de Conan Doyle (Sherlock Holmes) en ce qu’il présente les indices au compte-gouttes avec une extrême minutie. » [Antoine Tanguay, Voir Québec]

CÔTÉ, Jacques, Nébulosité croissante en fin de journée

Beauport, Éditions Alire, 2000, 364 pages.

Sous ce titre un peu ésotérico-météorologique, se cache en fait l’un des meilleurs romans de la cuvée 2000. À Sainte-Foy, en banlieue de Québec, un tireur fou s’amuse à canarder les voitures qui passent sur le boulevard Duplessis. Daniel Duvalet son faire-valoir Louis Harel, dit « Le Gros » mènent l’enquête selon un scénario de procédure policière comme il s’en fait peu au Québec. Il est rare de voir un premier roman policier aussi réussi.

« …le rythme est mené à un train d’enfer et, si l’auteur de ces lignes ne flirte pas souvent avec le roman noir, la surprise fut de taille, et ce, jusqu’aux petites heures du matin. » [Antoine Tanguay, Ici Québec]

« Bref, c’est un vrai plaisir que de se plonger dans cette histoire. Et la suite, que la conclusion (réussie et pas banale) laisse entrevoir, on l’attend avec impatience » [Marie-ClaudeFortin, Voir]

« Enfin un polar [captivant] québécois qui n’est ni un prétexte, ni une pâle imitation des Américains » [Denis Lebrun, Le Libraire]

DA, Daniel, Les Aventures hallucinantes de Gusse Oualzerre 1 : l’Oeil privé

Montréal, Éditions L’effet Pourpre, 2000, 272 pages.

Le détective privé Gusse Oualzerre est contacté par un homme qui se fait appeler « général ». Il veut lui confier une mission : retrouver sa petite-fille Mathilda, victime d’un enlèvement. Commence alors une enquête loufoque, pleine de rebondissements dans laquelle le détective lui même aura tendance à se perdre.

« On se croirait dans un Truman Show orchestré par une héroïnomane victime d’une overdose avec hallucinations à la clé, délire et inévitable réveil à l’hôpital (il y en a d’ailleurs plusieurs) » [Marie-Claude Fortin, Voir]

DAVIDTS, Jean-Pierre, Pitié pour les pigeons

Montréal, Les Intouchables, (coll. Noir), 2000, 194 pages.

DELISLE, Roger, Le PDG

Chicoutimi, Éditions JCL, 2000, 397 pages.

Ce roman est présenté par son éditeur comme un « thriller » qui se passe dans le monde des affaires et dont l’action tourne autour de la fermeture d’une entreprise.

DÉSALLIERS, François, Amour et pince-monseigneur

Montréal, Québec-Amérique, (coll. Littérature d’Amérique), 2000, 260 pages.

Premier roman du comédien François Désallier : Philippe rencontre Nicole et c’est le coup de foudre. Mais l’oncle Momo est assassiné au moment où il venait de remporter un joli magot à la loterie et Philippe veut savoir qui est le coupable.

DESGAGNÉ, Danny Philippe

IRIMI, Chicoutimi, Éditions Félix, 2000, 562 pages.

Thriller dans lequel Argus, un justicier adepte des arts martiaux, doit lutter contre de gros trafiquants de drogue et l’organisation mafieuse internationale Triskèle.

DION, Germain, Qui a tué la vieille Bas-de-Laine?

Ottawa, Éditions du Vermillon, 2000, 205 pages.

Le sergent Circouette et ses deux assistants enquêtent sur le meurtre d’une riche septuagénaire, détestée de tous et qui habitait un quartier pauvre.

DOLBEC, Michel, Palet dégueulasse

Paris, Éditions Baleine, 2000, 163 pages.

Gabriel Lecouvreur, alias Le Poulpe, un anti-héros créé en France en 1997, débarque au Québec sous la plume de Michel Dolbec, le correspondant de la Presse Canadienne à Paris, dans un 119e épisode où il enquête sur le meurtre d’un concierge obèse abattu par un tueur professionnel dans l’est de la ville de Montréal.

« Mais bien sûr, cela demeure de la littérature populaire ; les méchants y sont très méchants, les bons, très bons. Et cela vise d’abord un public français » [Michel Dolbec, cité dans La Presse]

« Michel Dolbec brode à gauche et à droite ses commentaires souvent très lucides, sur les rapports qu’entretiennent Français et Québécois. C’est léger, même si ça finit par saigner abondamment. Mais ça aussi c’est propre au genre. » [Sylvain Houde, Voir]

DUBÉ, Joseph-Rolland, Le Fanfaron

Shawinigan, Éditions des Glanures, 2000, 204 pages.

Ce quatrième roman de l’auteur, et qui met en scène « le dernier agent secret canadien-français »,un incorrigible vantard, a valu à son auteur le Prix Clément-Morin2000.

GAGNON, Martin, les Effets pervers

Montréal, Lanctôt éditeur, 2000, 147 pages.

Dans ce roman très violent, avec quelques scènes insoutenables, il est question de la psyché tordue d’un tueur en série, appelé le Scorpion, (il est aussi le narrateur) qui assassine selon la logique du trio : trois enfants, trois jeunes femmes célibataires, trois vieillards. Estomacs fragiles s’abstenir !

« Une oeuvre outrancière et dérangeante, à l’écriture flamboyante et jubilatoire, qu’on déconseillera cependant aux coeurs sensibles. Bref, une réussite incontestable ! » [Stanley Péan, La Presse]

« La fin est on ne peut plus prévisible et l’édifice s’écroule sans qu’on éprouve autre chose qu’un immense soulagement. Bref, ce n’est pas convaincant. Ni même intéressant. » [Hélène Rioux, Lettres québécoises]

GAGNON, Maurice, Seul l’assassin a le droit de mentir

Cap-Saint-Ignace (Québec), La Plume d’oie, 2000, 308 pages.

Un roman policier de facture classique et dans lequel il est question d’une série de meurtres au sein d’une maison de retraite.

GARDEREAU, Thibault, .net et sans bavure

Montréal, Éditions Trait d’union, 2000, 180 pages.

« Vincent Pellerin, auteur de romans policiers, se réveille en proie au désarroi. Quelqu’un s’est introduit dans son ordinateur et le monde littéraire qu’il a créé vient de tomber entre les mains d’un meurtrier, un assassin qui s’amuse avec le destin de ses personnages en modifiant le cours de leur vie et de leur narration. Seul moyen de l’empêcher : prendre contact avec Spade Cusack, détective privé, son héros fétiche »

GOULET, Jean-Pierre, L’Ombre dans le coin du cercle

Montréal, Éditions Stanké, 2000, 167 pages.

L’éditeur nous promet « une aventure drolatique du sergent-détective Laurier Gagné ».

GUERTIN, Pierre, T. K.

Montréal, Éditions Trait d’union, 2000, 261 pages.

« Les initiales de la mort… Le récit de Guertin, haletant, minutieusement construit, nous fait côtoyer des êtres sans scrupule, animés d’une soif inextinguible de pouvoir et d’argent, des justiciers, des policiers, des mafieux, mais aussi un personnage énigmatique dont le roman, même à la toute fin, n’arrivera pas à avoir raison. »

HADIAZ, Ariane, Le huitième péché : roman policier

Saint-Agathe-des-Monts, Éditions Losanges, 2000, 252 pages.

« C’est au cours du deuxième acte que la chose arriva. Tout d’abord le public ne comprit pas. Sur la scène, les figurants décontenancés, ne réagirent pas immédiatement. Il y eut un instant de flottement dont profita le fauteur de troubles. » [4e de couverture]

HÉBERT, Benoit, Dans l’Oeil du temps (Conte fantastique)

Les Éditions Carte Blanche, 2000, 128 pages.

« Enquête policière, récit initiatique et monde merveilleux se marient dans ce récit qui réjouira tous les amateurs de science-fiction et de fantasy »

HOUDE, Maxime, La Voix sur la montagne

Beauport, Éditions Alire, 2000, 274 pages.

Roman policier historique dont l’action se passe à Montréal dans les années quarante. Le personnage principal est un détective privé nommé Stanislas Coveleski qui enquête sur la disparition d’un collier de valeur volé à une vieille dame d’Outremont. Premier roman d’une série à venir, ce récit est aussi un hommage (aux allures de pastiche) à Raymond Chandler.

« Suspense bien construit et doté d’un héros au caractère déjà bien défini et cohérent, La Voix sur la montagne montre en somme que Maxime Houde peut devenir l’un des quelques bons auteurs québécois de polars » [Francine Bordeleau, Lettres québécoises]

JACQUES, André, les Lions rampants

Montréal, Québec-Amérique, 2000, 361 pages.

Que se passe-t-il en Slavitzine ? Et quel rôle joue la belle Chrysanthy Orowitzn dans cette dangereuse affaire où il est question de lions de bronze, d’héraldique, d’antiquités avec comme enquêteur émérite, Alxandre Jobin, un major de la police militaire à la retraite et recyclé comme antiquaire ?

« En dépit de certaines explications historiques à saveur pédagogique traînant un peu en longueur, et de quelques maladresses, parfois, dans la transition du dialogue direct à la narration indirecte, André Jacques mène son affaire avec la même assurance compétente que son James Bond québécois » [Marie Labrecque, Voir]

« Sept ans d’efforts pour un roman policier des plus palpitants qui nous fait visiter le Québec et l’Europe centrale » [Christophe Rodriguez, Ici]

LA FRANCE, Micheline, Le Don d’Auguste

Montréal, XYZ, 2000, 157 pages.

Retour de Marc Léger, le romancier enquêteur de Le Visage d’Antoine Rivière (1994) qui va tenter de faire la lumière sur le présumé suicide de Florence, la mère de Camille Veille qui pense, lui,, que sa mère a été assassinée. Le détective se voit confier les lettres d’Auguste, un mystérieux correspondant qui pourrait bien être la clé de l’énigme.

« En marge des courants et des querelles qui à Bouquinville se suivent et se ressemblent, Micheline La France élabore une oeuvre personnelle, qu’on n’oserait rapprocher d’aucune autre, passée ou présente » [Stanley Péan, La Presse]

LAPOINTE, Martine, Ce frère tant attendu

La Guadeloupe, Québec, Marla, 2000, 199 pages.

Quelques ingrédients de ce roman policier qui n’a fait, semble-t-il l’objet d’aucune recension critique (exception faite d’une brève notule de Patrick Coppens de la SDM) : un héros qui découvre un frère jumeau à 26 ans, une affaire de complot, une tentative de meurtre sur quatre personnes et un testament alléchant !

LAVOIE, Yves, Octave Grognard Détective (Fantaisie policière)

Montréal, Planète Rebelle, 2000, 108 pages. [avec CDaudio]

Ce roman est présenté comme étant une« fantaisie policière en rimes et en argot parisien » Dont acte !

LEMIEUX, Jean, La Lune rouge

Montréal, La Courte Échelle, 2000, 217 pages.

Aux îles de la Madeleine, François Robidoux, un médecin, enquête sur la mort de deux femmes. Traduit en anglais, ce roman, louangé par la critique, et qui a été publié originalement en 1991, méritait une réédition.

LÉVESQUE, Anne-Michèle, Rapt

Montréal, Éditions de Beaumont, 2000, 192 pages.

« Flavie, onze ans, fille du ministre de la Justice, est kidnappée. Par téléphone, les ravisseurs exigent une incroyable rançon : la libération d’un tueur en série. Or, le ministre n’a pas le pouvoir de faire libérer un criminel. Qu’adviendra-t-il donc de cette enfant aux prises avec des gens décidés à tout faire pour avoir gain de cause ? Menée par un détective gourmand et gourmet, l’enquête révélera beaucoup de secrets étonnants ».

« Le style très elliptique, les chapitres brefs, l’alternance rapide des points de vue, tout cela crée un certain rythme mais à aucun moment il n’y a de vraie tension dramatique, ou de réel suspense, puisque les coupables sont connus. » [Norbert Spehner, Nuit Blanche]

MEUNIER, Sylvain, Meurtre au Bon Dieu qui danse le twist

Hull, Vents d’Ouest, (Azimuts. Roman policier), 2000, 198 pages.

L’action de ce roman policier se situe dans un séminaire huppé au début des années soixante. Nil Baribeau, un flic paumé et obèse, enquête sur la mort suspecte de James Spender-Trudeau, la bête noire du collège, un gosse de riches détestable.

« En dépit du titre loufoque et mal choisi, le romancier a abandonné le ton satirique de ses précédents ouvrages pour privilégier une ambiance trouble, qui colle à l’idée qu’on se fait de ces augustes institutions où des religieux prétendus irréprochables étaient chargés de former l’élite bourgeoise. » [Stanley Péan, La Presse]

MICHAUD, Nando, Le Hasard défait bien les choses

Montréal, Tryptique, 2000, 195 pages.

Quand Paul Dubé trouve sur son répondeur un message avec, entre autres, la phrase suivante « Ton passé t’a rattrapé », il ne se doute pas à quel point cela va être tragiquement vrai. Sa seule histoire (et sa seule peine) d’amour revient le hanter.

« Les lecteurs avertis trouveront, dans ce polar hard core qui se boit en faisant cul sec, un conteur drôle, irrévérencieux, et diablement habile » [Marie-Claude Fortin, Voir]

MOEN, Skip, Gouverneur du crépuscule [Roman noir]

Vanier (Ont.), Éditions de l’Interligne, (coll. Vertiges), 2000, 287 pages.

« Entre des néo-nazis canadiens et un vétéran de la guerre d’Espagne, un polar politique où se mêlent adroitement l’histoire, l’actualité et l’imagination… »

OUELLET, Pierre, Still : tirs groupés

Québec, L’Instant même, 2000, 150 pages. Avec 11 illustrations de Michael Bricault.

Polar « littéraire » ou pol-art, peu importe, voilà un roman qui ne manquera pas de dérouter l’amateur de roman policier ordinaire même s’il y a une enquête menée par l’inspecteur amnésique Chester Head sur une série de meurtres violents. Les victimes ont toutes flirté avec l’univers glauque du cinéma porno.

« Still n’est certes pas un roman policier ordinaire. le style y est incisif, précis à l’extrême, et on pardonne aisément les écarts métaphysiques de Ouellet qui, somme toute, réussit à recréer une atmosphère sordide à souhait » [Antoine Tanguay, Ici Québec]

« Still : tirs groupés se présente comme un polar qui semble vouloir suivre les canons du genre mais ne tardera pas à les subvertir, comme l’ont fait nombre de grands écrivains »[Robert Chartrand, Le Devoir]

PELLETIER, Jean-Jacques, L’Homme trafiqué

Beauport, Éditions Alire, 2000, 371 pages.

Il s’agit de la réédition d’une version remaniée du thriller d’espionnage, le premier de cet auteur, et publié en 1987 aux éditions du Préambule, un récit hyperréaliste, une aventure enlevante qui se passe dans le monde des diamantaires. Karl Adamas Thornburn est hanté par des cauchemars horribles, il s’efforce de rester vivant tout en essayant de percer le mystère de son propre passé.

« Au-delà du suspense, réglé comme un mécanisme d’horloge, le lecteur s’émerveillera de la somme d’informations véhiculées (devrais-je dire trafiquées) par Pelletier. » [Stanley Péan, La Presse]

PHILLIPS, Maurice, L’Affaire Rivard :le plus grand scandale politique de l’histoire canadienne, (volume 1: Lucien Rivard, l’homme qui arrosait la patinoire de Bordeaux)

Beloeil, Éditions Portance, 2000, 290 pages.

Politique-fiction en trois volumes : l’auteur a choisi la forme romanesque pour évoquer un des grands scandales politiques et judiciaires de l’histoire du Canada.

POTVIN, Yves, Nuits afghanes

Montréal, Éditions Varia, 2000, 427 pages.

Thriller d’espionnage mettant en vedette Samantha Higgins qui doit traquer Achmed Tadouri, un trafiquant de drogue puissant qui inonde les pays européens avec de la 5-A, une héroïne dangereusement pure qui laisse dans son sillage un nombre effarant d’overdoses.

« À la différence du simple thriller, le récit de Potvin comporte quelques envolées légendaires, par exemple les nuits afghanes organisées par Tadouri autour du feu, qui confèrent au roman un exotisme rare. L’écriture est maîtrisée, bien que çà et là apparaissent quelques formules redondantes faciles à pardonner pour un premier roman » [Antoine Tanguay, Voir Québec]

ROY, Jean-Marie, Coups d’éclat

Montréal, de Beaumont, 2000, 192 pages.

« Le crime parfait est-il possible ? Parfois, les journaux nous racontent les aventures invraisemblables de criminels qui ont vécu pendant quelques années l’ivresse du coup parfait. Soudain, une trop grande confiance ou une erreur de débutant les fait trébucher. En ce siècle de violence souvent gratuite, une femme peut-elle se laisser séduire par le chant des sirènes du coup parfait ? »

ROY, Jean-Marie, Meurtre à l’Assemblée Nationale

Montréal, 2000, 175 pages.

RUEL, Gilles, Gros Le Mince : le coffret de Toyokama

Sainte-Foy, Éditions Émeraude, 2000, 225 pages.

Vous ai-je déjà dit que certains producteurs de papiers faussement appelés éditeurs publient n’importe ou même pire ? Si vous n’en êtes pas encore convaincu, allez donc lire des extraits de cette « chose » au site suivant : http://pages.globetrotter.net/grolemince/

Vous ai-je dit qu’il y a un personnage qui s’appelle Ypu Kantichi ? Ça vous donne une bonne idée du niveau de la chose en question, vous voilà prévenus…

SAINT-CERNY, Anne-Marie, La Jouissance du loup à l’instant de mordre

Montréal, Varia, 2000, 311 pages.

Roman d’aventure et de politique-fiction mettant en scène deux médecins « humanitaires » un Français et un Américain aux prises avec des meurtres et des magouilles politiques dans un camp de réfugiés Korguènes (sic).

« …un roman politique très réaliste, un roman noir également qui met en cause les pires travers de la nature humaine et par-dessus tout un roman palpitant qui se lit d’une traite ». [Gaétan Bélanger, Nuit blanche]

TAILLEFER, Jean, Ottawa, P.Q.

Ottawa, Éditions du Vermillon, 2000, 260 pages.

Politique fiction, avec un scénario futuriste : dans un futur proche, le Québec a proclamé unilatéralement son indépendance et un commando d’extrémistes anglophones ontariens (liés aux motards criminalisés) fait sauter le parlement de Québec, rien de moins. Avec, en toile de fond La Patente, l’ordre de Jacques-Cartier, une société secrète fondée durant la première moitié du XXe siècle.

« Qualifier ce premier roman de chef-d’oeuvre serait exagéré. Mais Taillefer a le mérite de savoir au moins intéresser qui le lira, en plus de dévoiler certains faits historiques authentiques mais peu connus, ce qui en soi, n’est pas rien » [Pierre Vennat, La Presse]

TALBOT, Raynald, Flic en herbe

Sainte-Foy, Raynald Talbot, 2000, 266 pages.

[Série: Albéric Migneault, 2. Note: cette série a commencé en 1998, aux Éditions la Plume d’Oie, avec le titre Albéric Migneault, flic dans la moelle]

TALBOT, Raynald, Flic à l’affût

Sainte-Foy, Raynald Talbot, 2000, 246 pages.

[Série: Albéric Migneault, 3]

TALBOT, Raynald, Flic sur le qui-vive

Sainte-Foy, Raynald Talbot, 2000, 266 pages.

[Série: Albéric Migneault, 4]

TALBOT, Raynald, Flic sur la brèche,

Sainte-Foy, Raynald Talbot, 2000, 252 pages.

[Série: Albéric Migneault, 5]

TALBOT, Raynald, Flic à perpète

Sainte-Foy, Raynald Talbot, 2000, 266 pages.

[Série: Albéric Migneault, 6]

Romans publiés à compte d’auteur: « Une série de romans policiers qui met en vedette un jeune homme astucieux et observateur, Albéric Migneault, qui montre très tôt des prédispositions pour le métier d’enquêteur. On suit sa la carrière de notre héros de sa naissance à l’âge adulte, en passant par ses études collégiales. C’est, sous le couvercle [sic] de romans policiers, un ouvrage sur la découverte et l’apprentissage de soi, de l’univers des adultes, des autres, de la vie ».

TREMBLAY, Gaston, Le Nickel Strange

Montréal, Éditions Trait d’union, 2000.

Faux polar dont une partie de l’intrigue, qui se déroule dans le nord de l’Ontario est centrée sur Dynamite Jack, voleur de dynamite et amoureux trahi qui est recherché par l’inspecteur Morse.

VOLDENG, Évelyne, Les Crocodiles dans les champs de soya

Vanier (Ont.), Éditions l’Interligne, (coll.Vertiges), 2000, 154 pages.

Les Romans jeunesse

  • BRIÈRE, Paul, Au loup !, Montréal, Boréal, (Boréal Maboul), 2000, 57 pages. Illustrations de Jean Morin. [Les enquêtes de Joséphine La Fouine, 3]
  • CHABIN, Laurent, les Voleurs de chaussures droites, Montréal, Boréal, (Boréal Maboul),2000, 56 pages. Illustrations de Denis Goulet. [Les mystères de Donatien et Justine]
  • CHABIN, Laurent, Série grise, Montréal, Hurtubise HMH, (Atout/Policier), 2000, 138pages.
  • CHABIN, Laurent, Partie Double, Montréal, Hurtubise HMH, (Atout/Policier), 2000, 157 pages.
  • COLLECTIF, La Mystérieuse armoire de Zénon Allard, Montréal, les Débrouillards &Saint-Lambert, Soulières, (Chat Débrouillard, 3), 2000, 104pages.
  • COTÉ, Denis, Traque dans la neige, Paris, Albin Michel, (Le Furet enquête), 2000, 206pages.
  • DAVIDTS, Robert, Le Vent de la terreur, Montréal, Les Intouchables, (coll. Peur de rien), 2000,101 pages.
  • DELISLE, Paul-Claude, Qui a volé les œufs ?, Saint-Laurent, Pierre Tisseyre, (Sésame, 27), 2000, 66 pages. Illustré par Pierre Massé.
  • FORCIER, Cécile, le Secret de Misha, Ottawa, Éditions le Vermillon, (coll. L’Aventure),2000, 208 pages.
  • HOGUE, Sylvie & Gisèle INTERNOSCIA, La Rançon : Percival et Kit et Kat, Saint-Lambert, Dominique etCie, (coll. Libellule), 2000, 127 pages.
  • MARINEAU, Michèle, Rouge Poison, Montréal, Québec-Amérique Jeunesse, (coll. Titan),2000, 340 pages.
  • MAROIS, André, Tueurs en 4 X 4, Paris, Albin Michel, (Le Furet enquête), 2000, 164 pages.
  • MAROIS, André, Blanc comme la mort, Montréal, Boréal, (Boréal Junior, 67), 2000, 122 pages. Illustré par Philippe Brochard.
  • ROUSSY, Maxime, Frayeur sur le Net, Montréal, les Intouchables, (coll. Peur de rien), 2000, 128pages.
  • STANKÉ, Claudie, 15, Rue des Embuscades, Montréal, Hurtubise HMH, (Atout/Policier), 2000, 92pages.
  • VACHON, Hélène, Le Piège de l’ombre, Montréal, Québec-Amérique, (coll. Titan Jeunesse, 42), 2000, 158 pages.

Les Essais

SPEHNER, Norbert, Le Roman policier en Amérique française (Essai critique et guide de lecture analytique du roman policier, d’espionnage, d’aventures et de politique-fiction francophone)

Beauport, Alire, 2000, 418 pages.

Le polar québécois et canadien francophone de A à Z, de 1837 à l’an 2000, disséqué, analysé, critiqué et débusqué! Détails sur le site d’Alire, au www.alire.com

La bande dessinée

HÉBERT, Anne & FALARDEAU, Mira (Dessin), La Mercière assassinée

Saint-Lambert, Soulières Éditeur, 2000, 74 pages.

Il s’agit de l’adaptation, en bande dessinée, d’un télé-théâtre d’Anne Hébert (1958) qui est, au départ, une intrigue policière : un journaliste québécois enquête sur le meurtre d’une mercière dans un village français.

« Tels que croqués, les personnages, aux expressions rudimentaires et caricaturales, semblent issus d’un conte pour enfants et non d’une intrigue policière sérieuse.[ …]…le tout se lit agréablement » [Alexis K. Lepage, La Presse]

Dossier établi par Norbert Spehner Pour d’éventuels ajouts, commentaires ou corrections : nspehner(a)sympatico.ca

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Mise à jour: Septembre 2003

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